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Parcours de vie

©DR

George Moses Horton

George Moses Horton (1798–1884) est le premier Afro-Américain à être publié dans le sud des États-Unis, en 1829 (The Hope of Liberty) alors qu’il est esclave.

Horton est né esclave sur la plantation de William Horton, à Northampton County (Caroline du Nord). Il apprend à lire par lui-même. Aux alentours de 1815, il compose oralement des poèmes, principalement des poèmes d’amour, qu’il vend à des étudiants de l’Université de Caroline du Nord. C’est ainsi qu’il attire l’attention de l’auteure Caroline Lee Whiting Hentz, qui retranscrit ses poèmes et l’aide à les publier, d’abord dans le journal local, puis dans une maison d’édition. Horton est l’un des premiers poètes à protester publiquement contre sa condition d’esclave dans sa poésie. Malgré le succès de son recueil, on lui refuse son affranchissement. Il va alors apprendre à écrire en 1832, et économiser pendant plus de 30 ans pour acheter sa liberté. Après la guerre de Sécession en 1865, et après 68 ans de mise en esclavage, il s’installe à Philadelphie, où il finit sa vie en homme libre.

Le poème Division Of An Estate (Une Succession divisée) raconte la division de sa famille chez différents propriétaires, dont voici le début :

It well bespeaks a man beheaded, quite 
Divested of the laurel robe of life, 
When every member struggles for its base, 
The head; the power of order now recedes, 
Unheeded efforts rise on every side, 
With dull emotion rolling through the brain 
Of apprehending slaves.
 
Qui révèle bien un homme comme amputé
Arraché au blanc manteau de justice
Où chacun s'agrippe à sa parenté,
La tête ; le pouvoir et l'ordre reculent,
De toutes parts se lèvent de vains efforts 
Une douleur sourde déferle sur l'esprit
D'esclaves capturés.