S'inspirant de la révolte d'un groupe d'esclaves noirs qui, sous la conduite de Nat Turner, avait, en août 1831, jeté la terreur parmi les Blancs dans une région écartée du sud-est de la Virginie, William Styron, dans Les confessions de Nat Turner, fait œuvre à la fois d'historien, de sociologue, de peintre de mœurs et de psychologue, sans jamais oublier qu'il est avant tout romancier. Cela l'amène à prendre certaines libertés avec les faits, mais lui permet de brosser un tableau coloré de la vie dans les plantations du sud des États-Unis avant la guerre de Sécession et de nous présenter une analyse aiguë d'un dangereux illuminé, mystique sanguinaire et obsédé sexuel. Seul l'auteur du Choix de Sophie pouvait raconter cette histoire violente et perverse.