Candidats et lauréats 2022
Palmares national
Annonce du palmarès national de la 7ème session par M. Pap Ndiaye, ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse, le 2 décembre 2022 © Ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse
La 7ème session du concours « La Flamme de l’égalité » a rassemblé plus de 5 135 élèves scolarisés au sein de 178 établissements, répartis sur 30 académies, en métropole et dans les outre-mer, ainsi que dans des établissements du réseau AEFE (Agence pour l'enseignement français à l'étranger). En 2021-2022, les élèves et les équipes éducatives devaient concevoir un projet répondant à la thématique « Travailler en esclavage ».
Les 302 projets déposés ont été évalués par les jurys académiques en avril 2022. Les travaux retenus ont été valorisés dans les académies en mai et juin.
Entre septembre et novembre, le jury national a évalué les travaux retenus par les jurys académiques afin de dresser le palmarès national.
Les membres du jury national se sont d’abord réunis à distance. Pour cette première lecture, le jury était divisé en plusieurs catégories présidées par des chefs de groupe :
- Pierre Kessas (groupe chargé de la catégorie « école »), inspecteur de l’Éducation nationale, conseiller technique « 1er degré » auprès de la rectrice de l’académie de Bordeaux ;
- Stéphane Henry (groupe chargé de la catégorie « collège »), inspecteur d’académie - inspecteur pédagogique régional d’histoire-géographie, référent académique « mémoire et citoyenneté » de Lille ;
- Pascale Goutagny (groupe chargé de la catégorie « lycée »), inspectrice d’académie - inspectrice pédagogique régionale d’histoire-géographie, référente académique « mémoire et citoyenneté » de Dijon.
Tous les membres du jury national se sont rassemblés le mercredi 9 novembre 2022 au lycée Fénélon de Paris 6 sous la présidence de Benoit Falaize, inspecteur général de l’Éducation, du Sport et de la Recherche pour procéder collectivement aux dernières délibérations et arrêter le palmarès.
Les membres des différents jurys ont souligné le travail remarquable mené par tous les candidats, ainsi que la pertinence et la richesse des réalisations. Aux côtés des partenaires du concours « La Flamme de l’égalité », ils tiennent à féliciter les élèves, les enseignants et les chefs d’établissement pour leur engagement et leur participation.
LAURÉATS EX-AEQUO « ÉCOLE »
Vidéo « Le regard de Copena pour comprendre l’esclavage en Guyane »
Les élèves de CM2 de l’école Roland Lucile de Kourou (Académie de Guyane) ont réalisé une vidéo sur le travail en esclavage. Le livre Mon nom est Copena de Marie George Thébia a servi de ressource principale pour bâtir le projet autour de six thématiques : les personnes, les lieux, les actions, l’africanité, les émotions et les conditions de vie des esclaves en Guyane coloniale.
Maquette « Nout Zistoir »
Les élèves de CM2 de l’école Jules Ferry du Tampon (Académie de La Réunion) ont fabriqué une maquette reprenant le parcours des esclaves réunionnais : arrivée sur l’île, travail dans les plantations, résistance par le chant et la danse, marronage. Le jeu sur les couleurs et le volume a permis au groupe de mettre en valeur ses connaissances sur le sujet.
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LAURÉAT « COLLÈGE »
Vidéo « Travailler en esclavage sur la terre de Guyane…un passé d’actualité »
Les élèves de 3ème du collège Paul Kapel de Cayenne (Académie de Guyane) ont créé une vidéo sur l’esclavage en Guyane. Deux élèves incarnant des esclaves entament un dialogue critique à l’égard de leur condition avant que trois autres élèves ne commentent la scène en ouvrant la réflexion sur l’esclavage moderne. Un travail élaboré à partir des archives et d’une bibliographie locale.
LAURÉAT « LYCÉE »
Œuvre en cuir « Criminelle gourmandise »
Les élèves de 2nde option « métiers du cuir et de la maroquinerie » du lycée Flora Tristan de Montereau-Fault-Yonne (Académie de Créteil) ont confectionné une œuvre en cuir. La pièce principale est un sucrier marqué d’éléments rappelant l’esclavage transatlantique (symboles, messages, couleurs). À l’intérieur de celui-ci se trouvent des objets fabriqués par les élèves : un fouet, une houe et des bracelets de cuir. Un lien entre la marchandisation des esclaves et le commerce actuel est établi grâce à un système étiquettes.
PRIX SPÉCIAL DU JURY
Vidéo « The Freeman Project »
Les élèves de 4ème du collège Roger Salengro de Charleville-Mézières (Académie de Reims) ont imaginé un projet de théâtre d’ombre interrompu par une panne d’électricité. Celle-ci débouche sur la libération d’un enfant esclave. Ce dernier était forcé de pédaler sur un vélo pour alimenter l’école en électricité. Cette mise en scène permet aux élèves de prendre conscience des situations d’esclavage moderne pour les enfants.
MENTIONS
Vidéo « Le travail des femmes esclaves »
Les élèves de CM2 de l’école de Wandignies Hamage (Académie de Lille) ont réalisé un film sur la condition des femmes esclaves en situation de travail. Harriet Tubman, esclave fugitive ayant vécu au XIXème siècle, a inspiré l’échange entre une petite fille et sa grand-mère mis en scène grâce à des Playmobil. Un décor miniature fait de dessins et de jouets permet d’animer les scènes.
Chanson « Leurs corps volés »
Les élèves de 2nde du lycée Jean Brito de Bain-de-Bretagne (Académie de Rennes) ont composé une chanson dans laquelle ils s’adressent à des enfants contraints au travail forcé. Accompagnées d’un piano, deux élèves chantent la souffrance de ces jeunes pris au piège. L’objectif est d’alerter l’opinion publique sur la réalité de l’esclavage moderne et de faire évoluer les modes de consommation.